Bentalha Autopsie d'un massacre - Algerie












وثائقي عن حقيقة ما حدث من مجازر في الجزائر في الثمانينات وعلاقة الجماعات الاسلامية بالنظام الجزائري باعتبارها يد من ايدي جهاز مخابراتها التي يتحكم من خلالها الجنرالات الجزائرين في الاحداث الذاخلية..

الوثائقي يعرض شهادات لطريقة تعامل الجيش مع بداية العنف في الجزائر وكيف كان الجيش يغض الطرف عن المجازر الليلية والتي لم يكن يفصلها عن مواقع الحدث إلا كيلومتر..
كما يبين تماطل الجيش في عرض المساعدة للاهالي الذين طالبوا بسلاح لحماية قراهم بعد ان اعطوا موافقتهم ومباركتهم لطلبهم..

تمت محاصرة سكان قرية بن طلحة وذبحهم أما اعين الجيش الذي اكتفى بالمراقبة عن قرب وتجهيز سيارات الاسعاف ومنع المواطنين من الفرار والنجاة بحياتهم من الاماكن التي شهدت مذابح.. 

خمس ساعات من الذبح المتواصل للسكان دون تذخل الجيش الذي كان في عين المكان.. مع التأكيد على وجود هليكوبتر للجيش كانت تتابع مند البداية ما كان يحدث في القرية..

تبريرات الجيش كانت كالتالي: الارهابيون تحصنوا في مواقع استراتيجية منعت تذخل الجيش!!


السيد نصر الله احد الشهود في تلك الاحداث.. تفاجأ من ردة فعل الجيش.. باعتباره عسكري سابق يؤكد قدرة الجيش وتمرينه الجيد للتذخل فهكذا حالات.. ويتسائل لما اراد الجيش ايهام الكل انه ليس مخولا ولا ممرن للتذخل في حرب عصابات.. 


نصر الله يقول انه في وقت من الليل انارت سطحه الذي اجتمع فيه مجموعة من السكان بروجيكتورات قوية.. وتوقف الهجوم لفترة, حينها صرخ السكان في فرحة متوهمين ان الجيش سيتذخل. لكن امراء الجماعة امروا رجالهم بالمتابعة بهدوء مأكدين ان الجيش لن يتذخل..

نصر يقول أن هناك افراد من الشرطة وقوات اخرى حاولت ذخول القرية لانقادهم لكن القوات الخاصة في الجيش منعتهم.. 


مئة وخمسة واربعون قتيلا لم يتم اعلان إلا خمسة وثمانون منهم في الاعلام الرسمي الذي سمح له فقط بتغطية الحدث..


كما تم التكذيب بشكل رسمي لكل خبر اعلن ارقام مخالفة عما اعلنه التلفزيون الرسمي.. 


وهدد المواطنون بالقتل من الشرطة حين حاولوا التحدث عن حقيقة ما حدث إلى الصحافة الاجنبية.. 


وزير الصحة الجزائري في رده على تساؤل  احد اهلي قرية بن طلحة في عدم تذخل الجيش بالقول " انتم من قدمتم لهم العون والطعام وتستحقون هذا"


لم يتم السماح للصحافة الاجنبية بالذخول للجزائر والشهود على تلك المجزرة لم يتمكنوا من الحديث إلا بعيدا عن الجزائر.. 





AQMI : organigramme, origine et hommes clés: Les Mahadra, terrorist academy

A la mort de Châbane Younès, aucune réunion de "Majlis Choura" n'a été programmée et aucun émir n'a été désigné. Il a laissé une vingtaine de membres se déchirer pour s'accaparer une partie de l'héritage du groupe. Ils seront neutralisés un par un, soit par l'armée, soit par d'autres mouvements rivaux. C'est la fin définitive du GIA même si au fond, depuis la mort d’Antar Zouabri, le groupe était déjà en décomposition très avancée.
Mais revenons un peu en arrière. Bien avant la mort annoncée du GIA, certains de ses membres ont compris, très tôt, que Zouabri les mène vers l'impasse. Ils commencent alors à réfléchir à une solution. Nous sommes en octobre 1997, le sommet du pouvoir algérien est au plus mal, le président Liamine Zeroual est de moins en moins d'accord avec les généraux qui l'ont mis au pouvoir. Il finit par démissionner, suivi par son conseiller principal, le Général Mohamed Batchine, pourtant l'un des trois généraux à l'origine de l'arrêt du processus électoral. Zeroual et Batchine sont partisans de la manière dure, c'est à dire la répression des islamistes et au moment de leur démission, un autre courant, plus modéré et partisan de la négociation qui aboutit à la repentance puis le pardon, est sur le point de prendre le pouvoir au sommet de l'oligarchie militaire.
Quelques années plutôt (en 1993), le Général Khaled Nezzar, alors ministre de la défense, échappe de justesse à un attentat. Cet épisode le pousse à se désengager peu à peu de la vie politique avant de prendre sa retraite, peu avant la démission de Zeroual et Batchine. Des trois principaux généraux de 1992, il ne reste donc que Mohamed Lamari. Ce dernier, accaparé par l'installation à la tête de l'État, du Général Abdelaziz Bouteflika, demande au Général Mohamed Mediène (dit Taoufiq), le patron du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS, renseignements militaires) d'entamer immédiatement des négociations secrètes avec les islamistes. De nos jours, le Général Taoufik est sans doute le militaire algérien qui connaît le mieux le fonctionnement des islamistes et pour cause : Il dirige le DRS depuis octobre 1990 devenant, de facto, le chef de renseignement en activité le plus ancien au monde et sans doute l'algérien le plus puissant après Bouteflika (et encore).
Massacres collectifs
Le Général Taoufik confie la finalisation à son adjoint, le Général Smaïn Lamari qui finit, après plusieurs tractations, par obtenir une première victoire : l'AIS, branche armée officielle du FIS, annonce son retrait du GIA et son renoncement à la lutte armée.
Pendant ce temps, Zouabri s'enfonce de plus en plus dans sa logique meurtrière, poussant les idéologues du GIA à Londres, Moustapha Setmeriem Nacer et Abou Qatada El Filistini, à prendre leurs distances avec lui et à cesser la publication d'Al Ansar, périodique paraissant à Londres et considéré comme l'organe officieux du GIA. Même Aymen Dhawahiri, pourtant pas vraiment un adepte de la pensée du Mahatma Ghandi, finit par cesser les contacts avec Zouabri qu'il accuse de causer du tort à l'image d'Al Qaïda.
Le N°2 de la nébuleuse terroriste n'était pas pris d'une soudaine poussée de pacifisme, loin de là, mais il voyait la courbe de recrutement chuter dangereusement. En effet, les jeunes recrues étaient horrifiées par les images de massacres collectifs de civils, que les télévisions du monde entier passaient en boucle. Mais Zouabri avait sa logique propre. Il faut comprendre que les terroristes agissent de manière très canonique : Un massacre, même s'il vise des femmes et des enfants, est salué comme un acte de Djihad dès lors que les victimes sont des non musulmans. Mais le même massacre, s'il vise des musulmans, est considéré comme un acte barbare. Si des musulmans sont morts durant un acte terroriste visant, à la base, des victimes non musulmanes, alors les victimes musulmanes sont considérées comme des pertes collatérales.
Même Zouabri, durant ses années les plus meurtrières, a toujours veillé à justifier ses massacres par des textes religieux, principalement tirés des citations d'auteurs "takfiristes" comme le Cheikh saoudien Saleh Ben Fawzane Al Fawzane, auteur du livre "El wela wel bara vil islam". Dans une interview publiée par Al Ansar, Zouabri déclare : "Au sein du GIA, nous sommes adeptes de la doctrine d'El wela wel bara. En ce sens, celui qui montre son attachement à la religion d'Allah et aide les moudjahidines est notre allié. En revanche, celui qui fait preuve d'hostilité à l'égard de la religion et aide le "Taghout el mourted" [le tyran qui a renoncé à la religion, en d'autres termes le pourvoir algérien, ndlr] celui là nous le désavouons, nous lui sommes hostiles et nous le tuons".
Considérant que Zouabri a dévié de la ligne originelle du GIA, l'émir de la zone 2 Hacen Hatab (Abou Hamza) et son lieutenant Okacha El Para (Abou Abdelaziz) évaluent la situation et décident qu'il faut en finir, soit en tuant Zouabri soit en créant un autre groupe. Sans doute par crainte de subir le sort que Zouabri réserve aux "traitres", Hatab et ses amis se retranchent dans les montagnes de la Kabylie et entament une série d'attentats ne visant que les forces de l'ordre. Ils publient ensuite un communiqué dans lequel ils revendiquent ces attentats, tout en annonçant qu'ils condamnent les agissements de Zouabri contre les populations civils et en proclamant qu'ils ne viseront dorénavant que les militaires et les étrangers non musulmans. Le communiqué est signé "Hacen Hatab, émir de la zone 2". Il est imité, peu après, par l'émir de la zone 9 (sud), Moktar Belmoktar (Khaled Abou El Abass).
Ce communiqué n'est pas seulement une déclaration de guerre contre l'Etat algérien (qui était de toute façon en guerre contre les islamistes) mais surtout un acte de sédition à l'encontre de Zouabri car c'est la première fois qu'un émir "ose" signer un communiqué, s'émancipant, de fait, de l'autorité centrale du GIA.
L’acte fondateur du GSPC
Plus que tout, ce communiqué, publié en juillet 1997, est l'acte fondateur du GSPC. Auparavant, Hatab demande, aux idéologues de Londres (Moustapha Setmeriem Nacer et Abou Qatada Al Filistini, le premier sera arrêté au Pakistan en octobre 2005 et le second est en détention, à Londres, depuis juin 2008) de solliciter, pour lui, l'avis juridique du prédicateur saoudien Salmane Al Awda (un proche de Ben Laden) afin d'entamer la mise en place d'une nouvelle formule du fameux Mejlis Choura. La nouvelle instance portera le nom de "Ehl el hal wel aqd". La démarche séduit les deux "londoniens" qui acceptent de coopérer avec Hatab et de relancer la publication d'Al Ansar. Désormais, les communiqués estampillés "GIA zone 2" seront publiés à Londres et repris dans tous les forums djihadistes.
Setmeriem Nacer et Abou Qatada convainquent étagement Dhawahiri de traiter avec ce nouvel émir, décidément beaucoup plus fréquentable que le sinistre Zouabri. Dhawahiri confie le dossier à Abdelwelid Ahmed Alouane (Abou Mohamed El Yemeni) et le nomme, pour l'occasion "responsable de la zone Maghreb au sein d'Al Qaida". El Yemeni et Hatab entament alors un intense échange d'émissaires et en 2002 El Yemeni se rend en Algérie pour finaliser l'acte définitif de ralliement du GSPC à Al Qaida mais il sera tué dans le maquis, par l'armée algérienne, en septembre 2002, alors qu'il était en pleine négociation.
Après la mort d'El Yemeni, Dhawahiri confie le dossier Maghreb à l'un de ses hommes de confiance, Cheikh Atiyett Allah El Haceni Chinguity, dont l'état-civil est un véritable casse-tête pour tous les services de renseignements aussi bien arabes qu'occidentaux. Les marocains pensent que la signification de son surnom (El Haceni) pourrait signifier son appartenance à la tribu Idab Lehcen, originaire du sud mauritanien. Comme Ali Belhadj, Atiyett Allah serait donc d'origine mauritanienne.
Les seules bribes qu'on connait de lui, ce sont les éloges des dirigeants d'Al Qaïda à son égard. Dans un texte intitulé "Al Tabria", publié en mars 2008 par Aymen Dhawahiri et diffusé sur internet, le N°2 d'Al Qaïda note : "Cheikh Atiyett Allah, savant et homme de Dieu, a émigré en Algérie où il a participé au Djihad avec le GIA et a traversé des épreuves, avant de rentrer en Afghanistan".
Atiyett Allah a donc tenté, dès le début des années 1990, de fédérer les différentes factions islamistes armées en Algérie, manifestement sans trop de succès avant, finalement, de se décider à retourner en Afghanistan. Il n'est pas le seul mauritanien à y avoir été. Plusieurs étudiants mauritaniens ont en effet effectué des déplacements en Afghanistan entre 1990 et 1995 et l'un d'eux, Nomane, y laissera la vie.
Un autre idéologue aura une grande influence sur le GIA, son nom revient fréquemment : Le syrien Moustapha Ben Abdelkader Setmeriem Nacer (Abou Moussab Souri). En 2001, il se met un peu à l'écart et se consacre entièrement à la rédaction d'un traité consacré au Djihad. Après trois ans de travail il publie, en 2004, une encyclopédie de plus de 1.600 pages, intitulée "Appel à la résistance islamique globale", dans laquelle il développe plusieurs thèmes majeurs du Djihad moderne, dont la doctrine de la guerre de la quatrième génération, la dissémination du champ de bataille, la logistique décentralisée... etc. Sa conclusion est une modélisation inédite du Djihad salafiste global, d’une façon encore inconnue à ce jour.
Pour le Colonel William Lind du Corps des Marines américain, ce qui rend Setmeriem Nacer unique est son appel à la dissémination de la structure du leadership et donc de l’élément "commande et contrôle" du Djihad. Cette décentralisation de l’élément de prise de décision aura un impact profond sur les cibles, les tactiques et la stratégie. En effet, les djihadistes dépendent de moins en moins de l’organisation d’Oussama Ben Laden pour leur ligne de conduite opérationnelle et pour leurs besoins logistique. L'avis du Colonel Lind est autorisé en la matière et pour cause : En 1989 (soit 15 ans avant la publication de l'encyclopédie de Setmeriem Nacer), il avait lui même publié un article sur l’émergence d’une nouvelle forme de guerre appelée "guerre de la quatrième génération", article largement repris et commenté par Setmeriem Nacer dans son ouvrage.
Le théoricien du Djihad
Setmeriem Nacer est considéré, par les djihadistes, comme le prolongateur des travaux théologiques du palestinien Abdallah Youssouf Azzam. Ce dernier est à l’origine du Makteb El Khadematt (bureau des services), structure fondée en 1984 à Peshawar (Pakistan), pour accueillir et orienter les volontaires arabes venus prendre part au Djihad des afghans contre l'invasion soviétique. Azzam a été assassiné par le Mossad (renseignements israéliens) en septembre 1989. Il a été l'un des modèles de Ben Laden qui l'a toujours désigné comme son mentor.
Avec le Palestinien Abdallah Azzam, l'égyptien Aymen Dhawahiri et le syrien Moustapha Setmeriem Nacer, le mauritanien Atiyett Allah est considéré, par beaucoup de terroristes, comme l'un des idéologues les plus importants d'Al Qaida. Ses Fatwa sont suivies à la lettre par tous les terroristes qui sollicitent son opinion, via les forums islamistes, pour des questions liées au Djihad aussi bien aux Philippines, en Tchétchénie qu'en Somalie ou ailleurs.
De manière générale, il semblerait qu'un partage implicite des tâches ait été instauré par les djihadistes maghrébins d'Al Qaïda : l'Algérie fournit les combattants en grand nombre (selon les statistiques les plus récentes, le pays le mieux représenté en nombre au sein de la nébuleuse terroriste est l'Égypte, suivi de l'Algérie) et la Mauritanie, connue pour l'excellence de l'enseignement de ses Mahadra (académies spécialisées dans l'enseignement religieux), fournit les idéologues.
Nous avons déjà vu qu’Ali Belhadj est d'origine mauritanienne (sa famille a émigré en Tunisie où il est né, avant de s'établir finalement en Algérie). Mais si Belhadj n'a jamais fréquenté les Mahadra mauritaniennes, Atiyett Allah, lui, a longtemps séjourné en Mauritanie et y a reçu un solide enseignement théologique. La légende raconte qu'il y est allé sur le conseil de Dhawahiri lui-même, qui lui aurait dit que, dans toute la terre d'islam, il ne trouvera pas de meilleur précepteur qu'en Mauritanie.
Mais le mauritanien le plus "capé" au sein d'Al Qaïda n'est pas Atiyett Allah. Il s'appelle Mohamed El Hacen El Qaïd. La presse spécialisée dans le renseignement militaire et stratégique l'évoque le plus souvent sous son nom de guerre : Abou Yahya Al Libi. Son nom ne vous dit peut-être pas grand chose et pourtant, il occupe depuis peu le poste le plus sensible d'Al Qaïda : Responsable du département des opérations extérieures, c'est à dire N°3 de l'organisation terroriste. Il n'a de compte à rendre qu'à Ben Laden ou Dhawahiri.
Le premier occupant de ce poste est Khalid Cheikh Mohammed, un pakistanais né au Koweït où il a grandi avant de partir aux États-Unis. Il obtient un diplôme d'ingénieur en mécanique de l'université de Caroline du Nord, avant de revenir en 1992, d'abord au Pakistan puis en Afghanistan. Il rencontre Ben Laden en 1996 et lui présente quelques projets d'attentats. Immédiatement séduit par la compétence et le sens organisationnel du pakistanais, Ben Laden lui confie l'ensemble de ses opérations terroristes, partout dans le monde. Il est responsable de l'attentat du World Trade Center de 1993 et celui contre le navire américain-USS Cole au Yémen en 2000. C'est lui qui organise les attentats suicides du 11 septembre 2001 et c'est lui, également, qui est responsable de la décapitation du journaliste américain Daniel Pearl, en décembre 2002.
Khalid Cheikh Mohammed est arrêté en février 2003 à Rawalpindi (Pakistan), par l'Inter-Services Intelligence (ISI, services de renseignements du Pakistan). Il est immédiatement remis à la CIA qui le transfère à la base de Guantanamo Bay. Son procès s'ouvre en juin 2008 devant un tribunal militaire, il plaide coupable. En novembre 2009, à la suite de la décision du président Obama de fermer la prison de Guantanamo, son procès est renvoyé devant une cour civile, le tribunal fédéral de New York, ville victime des attentats du 11 septembre.
Un mauritanien numéro 3 d’Al Qaida
Peu après son arrestation, Ben Laden nomme à sa place l'un de ses hommes de confiance, Abou El Faraj Al Libi. Ce dernier fera de Londres sa principale cible et y projette des attentats dans le métro. Il sera arrêté à Peshawar en mai 2005, toujours par le redoutable ISI. Mais son interpellation n'empêchera pas les attentas de Londres d'avoir lieu, en juillet 2005, faisant 56 morts et 700 blessés.
Il est remplacé par Saïd Al Masri (Moustapha Abou Yazid), un proche de Dhawahiri. Comme ce dernier, il est membre fondateur du Djihad islamique (Egypte) et d'Al Qaïda dont il est devenu trésorier général. Selon le FBI, c'est lui qui a transféré des fonds via Dubaï à Marwan Chehhi et Waél Chehri, deux des kamikazes du 11 septembre. Saïd Al Masri est tué par un drone américain, fin mai 2010.
L'égyptien Cheikh Al Fateh prend sa place mais il est abattu à son tour lors d'une attaque de drone, en septembre 2010.
Pour le remplacer, El Dhawahiri choisit Mohamed Hacen Qaïd (Abou Yahya Al Libi). En ce moment même, c'est l'homme le plus recherché au monde après Ben Laden et Dhawahiri. D'ailleurs sa situation est plus fragile que celle de ses deux supérieurs et pour cause, il ne peut pas se contenter de rester cacher, relativement à l'abri dans les zones tribales à la frontière pakistano-afghane. La nature de son "travail" l'oblige à se déplacer fréquemment, afin de recevoir les allégeances, lancer et superviser les opérations, mener les négociations avec les différents groupes terroristes de par le monde... etc. A chaque déplacement, il est en danger car jamais à l'abri d'une dénonciation (sa tête est mise à prix à plusieurs millions de dollars), sans parler des redoutables drones.
Abou Yahya est le cinquième occupant de ce poste mais sa nomination est une véritable rupture. Avant lui, le poste était technique et a donc toujours été occupé par des hommes de confiance de Ben Laden et Dhawahiri mais pas forcément des théologiens. Par exemple Khaled Cheikh Mohamed est ingénieur, Saïd Al Masri est économiste... etc. Abou Yahya, lui, est au diapason du monde universitaire. Comme Atiyett Allah, il a reçu un solide enseignement traditionnel dans les Mahadra mauritaniennes mais il n'a pas grandi dans ce pays, sa famille ayant émigré en Libye (d'où son surnom). Sa nomination est censée protéger quelque peu l'occupant de ce poste : Alors que ses prédécesseurs étaient obligés de sillonner le monde, lui ne supervisera plus les opérations directement, se contentant de donner un avis juridique ça et là. Il suffit d'ailleurs de taper son nom sur n'importe quel moteur arabe de recherche et on obtient des sollicitations du type "posez votre question et le Cheikh Abou Yahya y répondra dans les 24 heures". L'on imagine aisément un aspirant terroriste, voulant s'assurer d'accéder au paradis avant de passer à l'acte et ce n'est pas Abou Yahya qui l'en dissuadera.
On lui doit notamment l'intérêt croissant manifesté par Ben Laden à l'égard de la France, cet infléchissement dans la politique étrangère d'Al Qaïda est inspirée par Abou Yahya, originaire du Maghreb et donc plus apte à donner écho à l'aspiration des terroristes maghrébins de cibler la France, contrairement à ses prédécesseurs qui, à l'exception d'Abou El Faraj (un libyen) viennent soit du Pakistan soit de l'Égypte et qui préfèrent donc cibler les anglo-saxons.
Il est impossible de clore le chapitre GIA sans évoquer le nom de celui qui est considéré par beaucoup d'enquêteurs comme étant le premier algérien ayant décidé de retourner dans son pays après un séjour en Afghanistan. En effet, les algériens se sont engagés, dès le début, au côté de Ben Laden pour combattre les soviétiques en Afghanistan. Le plus emblématique d'entre eux est Boudjemâ Bounoua (Abdallah Abou Enès), l'un des futurs représentants du FIS à l'étranger.
Mais un autre algérien sera le premier à jeter des ponts entre son Djihad en Afghanistan et celui en Algérie. Son nom : Abdelkrim Gharzouli, plus connu sous le pseudonyme de Saïd Kari. Il quitte l'Algérie, en 1984 pour le Pakistan où il sera l'un des plus influents dirigeants des "afghans algériens" à Peshawar (Pakistan) et dans la vallée du Panshir (Afghanistan). Il s'est d'abord engagé au côté du Commandant Ahmed Shah Massoud au sein de la Katiba des "Afghans arabes", dirigé depuis sa création par son compatriote Boudjemâ Bounoua.
Saïd Kari quitte cette Katiba en 1987 pour rejoindre Ben Laden qui le charge de présider le bureau d'accueil des "afghans arabes" basé à Peshawar. Dès la création d'Al Qaïda (1988-1989), Kari devient membre de son conseil consultatif (Majlis Choura), l'instance suprême de délibération et de prise de décision. Il y siégera aux côtés, entre autres, d'Abou Qatada Al Filestini, le même qui se chargera, avec Setmeriem Nacer, de la publication, à Londres, du journal Al Ansar. C'est également Saïd Kari qui présidera la délégation qui s'est rendue au Maroc, afin de rencontrer le premier émir du GIA, Abdelhaq Layada, comme nous l'avons vu au début de ce document

AQMI : Organigramme, origine et hommes clés



Les premiers groupes terroristes mauritaniens ont vu le jour dès 1992. Il existait au départ trois phalanges d'une cinquantaine d'hommes : El Hassim, Jemaatt Moussab Ibn Oumeïre et Katibatt El Djihad. Ces phalanges donneront naissance, dans les années 2000, à un groupe relativement homogène, nommé Al Mourabitoune. C'est ce dernier qui rejoindra AQMI, en 2006.
Pour comprendre l'éclosion de ses trois Katiba, il faut revenir deux ans plutôt : Début des années 1990, les islamistes mauritaniens projettent de créer un parti politique pour participer à la présidentielle de janvier 1992. Ce sera "Hizb El Oumma", le parti de la Oumma (Communauté des croyants). Ils décident de placer, à sa tête, Cheikh Mohamed
Ould Sidi Yahya, un imam populaire réputé pour ses prêches incisifs, dans lesquels il brocarde les dirigeants et les imams qui cautionnent leurs agissements. Aujourd'hui, on n'entend quasiment plus parler de lui mais, à l'époque, il était rarissime de monter dans un taxi sans entendre sa voix, ses cassettes faisaient le bonheur des mauritaniens, à la fois par leur ton drôle et leur langue populaire, à la portée de tous. Mais le président Maaouya Ould Taya a
refusé d'autoriser ce parti. Mieux, il place Ould Sidi Yahya et les principaux leaders de "Hizb El Oumma" en résidence surveillée. Certains militants gardent leur sympathie pour les leaders emprisonnés, d'autres se repartissent entre les formations politiques déjà autorisées et une minorité opte pour la lutte armée.
Ce cheminement est proche de celui observé en Algérie à la même période, même si Ould Taya a eu la clairvoyance de ne pas laisser le parti islamise installer ses tentacules comme ce fut le cas en Algérie. Cet effort louable n'empêchera pas la Mauritanie de devenir une cible prioritaire d'Al Qaïda et de subir ses attaques à partir de 2005, comme nous le verrons plus loin.
A bien des égards, l'expérience du voisin algérien est très similaire à la situation mauritanienne, d'où l'intérêt de remonter aux débuts des mouvements islamistes armés en Algérie et leurs évolutions, jusqu'à l'aboutissement inéluctable : Le lancement d'Al Qaïda au Maghreb Islamique, mouvement dont les rapports avec les islamistes mauritaniens ont commencé très tôt, avant de culminer lorsqu'une délégation, conduite par l'imam Abou Enès
Chinguity est parti au Mali afin de présenter "El Beï'a" (l'allégeance), à l'émir Moktar Belmoktar, n°2 d'AQMI. C'était il y a cinq ans. L'exposé qui suit est une tentative pour comprendre cette évolution.
FIS : Au commencement était le verbe
Tout a débuté en Algérie lorsque Moustapha Bouyali, vétéran de la guerre d'indépendance accuse le président Chadli Benjedid, dans un enregistrement sonore largement distribué, d'avoir dévoyé les objectifs initiaux des combattants, en permettant à une caste ultra-minoritaire de s'accaparer les richesses du pays. Dans la foulée, Bouyali annonce la création du Mouvement Islamique Armé (MIA), inspiré du courant de pensée "Takfir wal
hijra" (Anathème et exil, fondé en Égypte début des années 1970). L'objectif déclaré du MIA est le renversement du régime et l'instauration d'un Etat islamique. Nous sommes en 1979, la révolution islamique iranienne vient tout juste de commencer et les radicaux sunnites de par le monde, jaloux du "succès" des chiites, rêvent de reproduire le même modèle, chacun dans son propre pays.
En 1982, le MIA réalise sa première opération en attaquant une gendarmerie, il entre aussitôt dans la clandestinité. Peu après l'attaque, les autorités arrêtent l'idéologue du groupe, un jeune imam algérien dont les parents sont originaires de la Mauritanie, inconnu jusque là des services de renseignement. Son nom : Ali Belhadj. Plus tard, il fera parler de lui comme étant celui qui a réussi à mettre son pays à feu et à sang, sans jamais tenir d'arme entre
les mains. Sa seule arme : un verbe très haut et un charisme hors norme. Du haut de sa frêle silhouette, cet homme, à l'allure d'éternel adolescent (il est imberbe), sera l'inspirateur idéologique de tous les islamistes algériens, jusqu'à nos jours.
Mais pour l'heure, ce n'est qu'un imam quasiment inconnu en dehors de son quartier. Après sa première arrestation, il restera en prison jusqu'à 1987. Peu après sa libération, il apprend que Bouyali a été abattu dans le maquis, par l'armée. Il reprend alors ses prêches dans les mosquées d'Alger, principalement celle de Souna, dans le quartier de Bab El Ouad. C'est d'ailleurs dans cette mosquée, le 18 février 1989, qu'il fonde un parti politique, le Front
Islamique du Salut (FIS), avec Abassi Medani, un professeur de sociologie à l'université d'Alger.
Le FIS est agréé le 6 septembre de la même année par le ministère de l'Intérieur. Lors des municipales de 1990, premières élections libres en Algérie depuis l'indépendance, le FIS remporte 953 communes sur 1539 et 32 wilayas sur 48. Le 26 décembre 1991, a eu lieu le premier tour des législatives. Le FIS obtient 188 sièges sur 231, soit plus de 81%. Le Front des Forces Socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed, bien implanté surtout en Kabylie,
obtient 25 sièges. Le Front de Libération Nationale (FLN, parti au pouvoir) n'obtient que 15 sièges et les candidats indépendants remportent 3 sièges.
Prenant acte de la situation qui prévalait, et qui risquait de tourner à son désavantage, l'armée décide d'agir, sous l'impulsion des généraux Khaled Nezzar, ministre de la défense, Mohamed Betchine, conseiller à la présidence et Mohamed Lamari, chef d'état-major de l'armée nationale populaire (ANP). Ce dernier ne doit pas être confondu avec son homonyme, le Général Smaïn Lamari, n°2 du Département de Renseignement et de Sécurité (DRS,
Renseignements militaires algériens).
L’armée intervient
C'est ainsi que l'armée décide, le 11 janvier 1992 de pousser le président Benjedid à la démission et d'interrompre le processus électoral. Les communes dirigées par le FIS sont par ailleurs dissoutes et les militants et sympathisants de la formation, qui vient de remporter le premier tour du scrutin législatif, sont emprisonnés ou expédiés dans des camps établis dans le sud saharien.
Depuis sa création, le FIS a toujours compté deux courants : les modérés, partisans d'une participation aux élections et les ultras, qui pensent que le pouvoir s'arrache uniquement par la force. La dissolution du FIS consacre définitivement la victoire de ces derniers qui s'engagent résolument dans la lutte armée, suivis peu à peu par les
sympathisants du FIS, alors que se multiplient les exécutions extrajudiciaires d'un côté comme de l'autre. La seconde guerre d'Algérie venait de commencer, elle fera entre 100.000 et 200.000 victimes selon les statistiques.
A Alger, après une transition de quelques jours, conduite par l'avocat Abdel Maleck Benhabylès, président du conseil constitutionnel, les généraux amènent Mohamed Boudiaf, l'un des héros de la guerre d'indépendance, de son exil marocain et le proclament chef de l'État. Six mois plus tard il perd la vie, victime d'un attentat. La situation s'embourbe mais les militaires réagissent rapidement : ils mettent en place un Haut Comité d’État (HCE)
et placent à sa tête le diplomate Ali Kafi. Ce dernier est également Colonel, grâce à sa participation à la guerre d'indépendance. Le HCR conduit une transition de deux ans au terme de laquelle une présidentielle est organisée. Elle sera gagnée par le général Liamine Zéroual, alors ministre de la défense.
Pendant ce temps, dans le maquis, c'est l'effervescence. Après la mort de Bouyali, son bras droit, Saïd Makhloufi, prend la tête du MIA. Fin 1991, il fonde le Mouvement pour un État Islamique (MEI) et cède la direction du MIA à Abdelkader Chebouti, figure respectée du mouvement islamiste algérien même s'il a toujours gardé ses distances avec le FIS.
La première opération terroriste d'envergure semble être l'attaque de la caserne de Guemar en novembre 1991 (un mois avant les législatives). Les terroristes sont partis avec une bonne quantité d'armement après avoir tué 27 soldats. Cette opération constitue une référence et un acte fondateur qui revient souvent dans la littérature terroriste. Dans la même période, Medani Mezrag (Abou El Heïthem), un ancien du FIS, crée l'Armée Islamique du Salut (AIS) que le FIS reconnait comme étant sa branche militaire officielle. Peu après, Abdelwahab Lamara,
lui aussi ancien militant du FIS, crée le Front Islamique pour le Djihad Armé (FIDA).
GIA : Les racines du mal
Début 1992, peu après la suspension du processus électoral, des délégués du MEI, de l'AIS et du FIDA ainsi qu'un représentant de la Ligue Islamique pour la Daâwa et le Djihad (LIDD, créée quelques mois plutôt par Ali Benhajar) se réunissent, quelque part dans le massif blidéen, à une cinquantaine de kilomètre d'Alger. Seul le MIA de Chebouti décide de ne pas rejoindre l'entité dont les contours commencent à se dessiner. Les délégués décident
d'unir leurs forces en un seul et unique mouvement. Cette réunion est l'acte fondateur du GIA. Dix émirs se succéderont à la tête du mouvement :
0- Mohamed Allal (Mohamed Levéilly, plus connu dans la presse occidentale sous le nom Moh Levéilly) a dirigé le groupe entre février 1992 et août 1992. Pendant les mois où il est théoriquement à la tête de ce qui n'était pas encore le GIA, il s'est employé à amener les chefs des différents mouvements armés à s'asseoir autour d'une même table et à opté pour un commandement unifié. Il réussi à programmer une première réunion mais l'armée,
informée, attaque, le lieu de la réunion. Moh Levéilly réussit à s'enfuir mais beaucoup de ses amis furent abattus. Il réussit néanmoins à mettre en place une seconde réunion qui devait, enfin, lui permettre d'unifier les différents courants, mais il sera abattu peu avant.
Cette réunion consacre donc la naissance du GIA et la mise en place de "Mejlis Choura", le conseil consultatif qui désigne, entre autres, le chef du mouvement et qui dispose de la possibilité de le déposer, s'il s'avère que l'émir outrepasse ses prérogatives. Nous verrons plus loin que cette disposition servira à un n°2 pour écarter le chef et prendre sa place. C'est l'unique cas, dans les annales du mouvement, où une alternance au sommet s'est déroulée
sans effusion de sang (les deux acteurs de cet épisode sont encore vivants comme on va le voir). Dans tous les autres cas, ou bien un adjoint assassine son chef et prend sa place, ou alors le chef est abattu par l'armée ou un groupe rival, contraignant le conseil à designer son successeur. Nous sommes donc début 1992 et la première décision du conseil a été la désignation, à la tête du GIA, de Abdelhagh Layada, bras droit de Moh Levéilly.
Une controverse oppose les historiens algériens concernant le listing des chefs du GIA, certains soutiennent que c'est Moh Levéilly le premier et d'autres optent, au contraire, pour Layada. Dans l'exposé qui suit, c'est l'option "Layada" qui a été privilégiée étant entendu que, à la mort de Levéilly, le label "GIA" n'était pas encore né, même si, dans les faits, le groupe était déjà opérationnel et ses hommes s'étaient quasiment tous mis d'accord pour s'unir.
En outre, l'option "Levéilly" a un inconvenant : Avant sa tentative d'unification, ce dernier dirigeait un groupuscule armé dont il a pris la tête en succédant à Nouredine Sellamna, lui même héritier de Mohamed El Kheïr... etc. Voilà pourquoi le choix a été porté, lors de ce texte, sur Abdelhagh Layada comme point de départ du GIA, vu qu'il est le premier émir national d'un groupe ayant porté ce nom.
1- Abdelhagh Layada (Abou Adnane) est donc le premier émir national du GIA qu'il a dirigé entre septembre 1992 et juin 1993, date de son arrestation au Maroc. C'est lui qui préside la réunion constitutive du mouvement, à laquelle ont pris part Mansouri Meliani, Ali Zouabri (le frère d'Antar, un futur émir), Djafar El Afghani, Omar Chikhi et Sid Ahmed Lahrani. C’est ce dernier qui a proposé le nom de Groupe Islamique Armé (GIA). Il est également décidé de découper le pays en cinq zones (Nord, Sud, Est, Ouest et Centre). Chaque participant est
désigné émir de zone. Layada est nommé émir national. Aussitôt, il fait part aux algériens établis en Afghanistan de sa volonté d'entrer en contact avec les idéologues salafistes, à Londres, tels Moustapha Setmeriem Nacer et Abou Qatada Al Filistini, afin d'assurer sa communication. Une délégation est spécialement dépêchée pour le voir et une rencontre est programmée, en dehors du territoire algérien.
Alors qu'il est au Maroc pour une réunion avec Saïd Kari, Heouari Ould Moumène et Ahmed El Oued, venus spécialement de Peshawar pour le rencontrer, Layada est arrêté. Il sera extradé en Algérie en septembre 1993 avant d'y être jugé et condamné à mort pour son rôle dans la guerre civile. En mars 2006, il est gracié par le président Abdelaziz Bouteflika, dans le cadre de la politique dite de "réconciliation nationale".
2- Aïssa Ben Ammar n'est resté à la tête du GIA que deux mois (juillet et août 1993). Il sera abattu lors d'un accrochage avec l'armée algérienne.
3- Sid'Ahmed Mourad (Djafar El Afghani) est resté émir du GIA entre août 1993 et février 1994, il a été lui aussi abattu par l'armée.
4- Chefir Ghousmi (Abou Abdallah Ahmed), émir de mars 1994 à octobre 1994, là encore abattu par l'armée. Pendant les mois où il est resté à la tête du GIA, il a redéfini la stratégie : Redécoupage de la carte en neuf zones au lieu de cinq (plus l'étranger, que l'on peut considérer comme une dixième zone). Désormais, les émirs auront
chacun un territoire plus restreint mais disposeront de prérogatives plus larges. C'est également sous la direction de Ghousmi que le GIA devint le groupe le plus en vue. En mai, son prestige grandit avec l'allégeance du MIA. La capacité militaire de ce groupe s'est beaucoup amoindrie au fil des ans mais son prestige est resté intact vu que c'est le groupe du mythique Bouyali, d'où la nécessité de sa cooptation par le GIA, ne serait-ce que pour des
besoins de communication.
5- Moustapha Tajine, lui, n'a dirigé le mouvement que quelques jours, le temps d'assurer l'intérim en attendant la désignation, par "Mejlis Choura", le fameux conseil des sages, du futur émir, Djamel Zitouni.
6- Djamel Zitouni (Abou Abderrahmane Amine) restera à la tête du GIA jusqu'à son assassinat en juillet 1996, lors d'une embuscade organisée par un groupe islamiste rival. Outre les "habituels" attentats en Algérie (faux barrages, assassinats de journalistes, embuscades visant les forces de sécurité... etc.), Zitouni a réussi à exporter sa
guerre sur le territoire français :
i) Noël 1994, détournement de l'Airbus Air France reliant Alger à Paris, par quatre membres du GIA. La prise d'otages se soldera par la mort des terroristes et par celle de trois passagers, exécutés pour faire pression lors des négociations avec les gouvernements algérien puis français. La prise d'otages est initiée à Alger, où l'appareil, transportant 220 passagers, stationne deux jours ; l'avion décolle ensuite vers Paris mais doit faire une escale à
l'aéroport de Marignane, près de Marseille, pour ravitaillement en carburant. Au cours de l'escale, le GIGN donne l'assaut et met fin au détournement. Treize personnes sont blessées lors de cette opération. Cet événement a entraîné l'arrêt des vols Air France vers l'Algérie jusqu'en 2003.
ii) Été 1995, Paris est frappé par une vague d'attentats organisés par le GIA. Entre juillet 1995 et octobre 1995, le métro et le RER parisiens sont touchés par huit attentats à la bombe qui feront 10 morts et près de 200 blessés. En raison de ces attentats, Paris suspendit l’application des accords de Schengen, qui venaient d’entrer en vigueur et ne lèvera les contrôles aux frontières qu’en mars 1996.
iii) Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, sept moines trappistes du Monastère de Tibhirine (près de Médéa, à 100 km au sud d'Alger) sont enlevés et séquestrés pendant deux mois. Leur assassinat est annoncé par le GIA le 21 mai 1996. Les têtes des moines décapités sont retrouvées dix jours plus tard, non loin de Médéa.
7- Antar Zouabri (Abou Talha), bras droit de Zitouni, a pris la tête du GIA à la mort de ce dernier, jusqu'à ce qu'il soit à son tour abattu par l'armée, en février 2002. Sous son règne, une nouvelle page, encore plus sanglante (si tant est qu'il existe une hiérarchie dans l'horreur) allait s'ouvrir. Zouabri décréta que tout musulman qui ne viendra pas en aide au GIA est excommunié et est donc susceptible d'être assassiné, c'est ce que les historiens
appellent "le glissement du GIA du Salafisme djihadiste vers le Takfir". Il organisera des massacres collectifs de civils durant la seconde moitié de 1997 où l'on dénombre près de 1.000 morts dont la moitié est constituée de femmes et de nourrissons. Naturellement, les biens de ses victimes sont confisqués car considérés, dans sa logique, comme butin de guerre.
A partir de là, plusieurs membres fondateurs du GIA annoncent leurs retrait de la structure dirigeante. Le premier a été Kader Benchicha (Abou Abderrahim Bakhaled Selefi), à l'époque émir de la zone Ouest. Il annonce le retrait de ses hommes et la création d'un groupe à part, ce sera l'éphémère Groupe de Défenseurs de la Prédication Salafiste (GDPS) dont il prend la tête avant d'être tué en septembre 1996, par les hommes de Zouabri. Son lieutenant Mohamed Ben Selim El Mekni (Abou Djafar Mohamed Selefi) le remplace. Il en sera le dernier émir.
D'autres émirs quitteront le GIA, comme Ali Benhajar qui s'est rendu aux autorités, bénéficiant ainsi d'une amnistie. Benhajar, leader de la LIDD, est membre fondateur du GIA. Un autre membre fondateur, Medani Mezrag (Abou Al Heïthem), leader de l'AIS (branche armée du FIS), quitte lui aussi le GIA. Mezrag, sans aller jusqu'à la reddition, décrètera tout de même un cessez-le-feu unilatéral qui entrera en vigueur début octobre 1997
(nous verrons plus loin que la main des renseignements n'était pas loin de cette annonce).
Pour les punir, Zouabri lance les fameuses purges : Tout membre du GIA soupçonné de sympathie envers les "traitres" (ceux qui ont quitté le groupe) sera jugé, condamné à mort et exécuté séance tenante. La folie meurtrière de Zouabri poussera certains de ses lieutenants à prendre leurs distances avec lui et à songer à la création d'un nouveau mouvement, ce sera le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat, le GSPC.
Dans les années qui vont suivre, bien que les émirs qui succèderont à Zouabri soient tous labellisés GIA, le centre de gravité de l'islamisme combattant se déplacera néanmoins vers le GSPC, même si le GIA continuera à vivre.
8- Rachid Oukali (Abou Tourab) est intronisé à la mort de Zouabri en février 2002. Il règnera jusqu'à son assassinat, par certains de ses proches, en juillet 2004.
9- Nouredine Boudiaf (Hakim-RPG) prendra le pouvoir et y demeurera de juillet 2004 à novembre 2004, date de son assassinat dans des conditions obscures. Certains diront que c'est l'armée mais c'est peu probable, vu que les autorités se sont désintéressées du GIA depuis la mort de Zouabri, préférant se consacrer à la lutte contre le nouvel ennemi fort, le GSPC. Une autre hypothèse, la plus probable, évoque son assassinat par un proche désirant reprendre sa place, comme c'est souvent le cas à cette période où la durée de vie à la tête du GIA est très limitée et où tous les chefs veulent mettre la main sur les finances du groupe.
10- Châbane Younès (Abou Ilyès), successeur de Hakim-RPG à la mort de ce dernier en novembre 2004, est resté seulement quelques jours à la tête du GIA. Début décembre 2004, il est abattu par un rival. Il sera le dernier émir du GIA.
(A suivre)

أزمة المثقف العربي : عزمي بشارة والصحراء نموذجا


أزمة المثقف العربي : عزمي بشارة والصحراء نموذجا - Hespress


فاجأني الدكتور عزمي بشارة بموقفه من قضية الصحراء وأنا أتابع العدد الأخير من برنامج "في العمق" الذي يقدمه علي الظفيري، والذي أتم من خلاله مناقشة موضوع "ويكيليكس والأمن القومي العربي".
تطرق الدكتور في معرض كلامه، إلى مسألة الصحراء المغربية قائلا: " في السابق وكمناضلين تقدميين كنا نتعاطف مع "الشعب الصحراوي" الذي كانت تدعمه كل قوى التحرر، ومن ناحية أخرى صرنا نفهم دولة كالمغرب ترفض تقسيم أرضها، فكيف نحل هذا الإشكال، في السابق وفي إطار الحرب الباردة كنا نقف مع القوى التقدمية ضد القوى الرجعية، الأمر الذي لم يعد واضحا في عصرنا، فنحن لا نستطيع تحديد الرجعي من التقدمي"،وأضاف "لا يمكن أن نتنكر للطموحات والآمال التي بناها "الشعب الصحراوي" ، ولاحل إلا في إطار الاتحاد المغاربي، وسيبقى اهتمام المغرب كما الجزائر منصبا على عرقلة كل طرف مجهودات الطرف الآخر، وإن بالتحالف مع دول أخرى لتحقيق هذا الهدف، مُشْ قَادرْ آخُذْ مَوْقفْ، إننا نعتقد أن حل هذا الأمر لا يتم إلا في إطار الوحدة". 
وحتى نفهم هذه الحالة / الموقف الغير واضح، علينا الرجوع إلى تاريخ الرجل، فهو كما يقول عن نفسه،" جئت إلى الحزب الشيوعيّ بشكلٍٍ يكاد يكون طبيعيّاً من البيت"، ثم ما لبث أن أعلن من خلال كتابه "مساهمة في نقد المجتمع المدنيّ والمسألة العربيّة"، وأخيرا كتاب "أن تكون عربيّاً في أيّامنا"،  تحول كما يقول "إلى قومي ديمقراطي ذو نزعة مساواتية يأخذها من تراث اليسار وتقاليده وفكره".
وسنحاول في هذه الأسطر مساءلة كلمات الدكتور عزمي بشارة من خلال ثلاث نقاط :
أولا –  مقولة "الشعب الصحراوي"
اكتست مقولة "الشعب الصحراوي" قوة ملزمة للجميع فلا أحد اتفق أو اختلف مع الانفصاليين، إلا ويجد نفسه من دون أن يعي مُسَلما بها، ومعلوم أن الشعب مصطلح سياسي نتاج لتطور نظريات الدولة في المجتمعات الغربية بل هو أحد أركانها، وهذه المقولة المركبة تضم الشعب أي العنصر البشري وأيضا الإقليم الجغرافي وهو هنا منطقة الصحراء فلا ينقص إلا السلطة السياسية لتكتمل الدولة.
إننا فقط نود التذكير بأن ساكنة منطقة الصحراء المغربية لم يكونوا يوما شعبا مستقلا عن باقي المغاربة، بمعنى أنه رغم الخصوصيات الثقافية لسكان المنطقة فإنهم كانوا وما يزالون جزءا من ساكنة المغرب، لأن التاريخ أخبرنا أن الإمبراطورية المغربية ضمت العديد من الأجناس واللغات والأديان في ظل سلطة واحدة تبنت اللامركزية الإدارية في شكلها الأولي قبل تطوره على ما هو عليه اليوم، ونُذَكِرُ هنا بالعلاقة بين الدولة المغربية وبين إقليم الأندلس كنموذج تاريخي.
 يدفعنا الدكتور عزمي بشارة بكلامه هذا، إلى قبول منطق حاجة "الشعب الصحراوي" المستقر فوق "إقليمه الجغرافي" إلى قبول "سلطته السياسية" والتي في هذه الحالة لا تعدو أن تكون جبهة البوليساريو ممثله الشرعي والوحيد بتعبير البرلمان الإسباني، أي إعطاء عصابة من الناس الحق الحصري للحديث باسم الجماهير الصحراوية.
ثانيا -  تناقضات السياسي 
فمن خلال نقطتي، عدم التنكر لآمال الصحراويين ذات الامتداد التاريخي في فكره، وحق المغرب في وحدة ترابه كقناعة حديثة تُناقِضُهَا، يضع المفكر القومي نفسه في خانة المخير بين جوابين، إما مع خط الاعتراف بحقوق الصحراويين التاريخية، أو مع الوحدة الوطنية. والحال أن المسألة لا تحتاج كل هذا التلكؤ في الجواب، فانطلاقا من إنتاجات عزمي بشارة الفكرية ومواقفه التي تحرص كلها على الوحدة، ولا أدل عليها آراؤه إزاء استفتاء جنوب السودان أو حق تقرير المصير لأكراد العراق أو المسألة اللبنانية أو الانقسام الفلسطيني، لا نقبل، من مناضل قومي عربي وحدوي،  يرفض تقسيم السودان وهو أمر واقع سلم به السودان الشعبي و الرسمي، يدعو إلى الاعتراف بتاريخ نضال " الشعب الصحراوي".
إن صمت الدكتور عزمي بشارة عن مجال هذا الاعتراف وشكله وطبيعته، هو إحالة ضمنية على طرح آخر غير الوحدة الترابية للمغرب، وكأنه يحيل المتتبع إلى خياله ل "يملأ الفراغ بما يناسب" ، أي و بدون مجهود فكري، يدعونا إلى تَقَبُلُ التقسيم كصيغة وحيدة تعبر عن عدم "التنكر لآمال الشعب الصحراوي وطموحاته" .
 ثالثا - مساواة المغرب بالجزائر
وأضاف الدكتور خطأ آخر، عندما اعتبر أن الجزائر والمغرب على مسافة واحدة من صراع الصحراء، بينما المعلوم أن الصحراء جزء من المغرب التاريخي الذي تحالف عليه ضعف الدولة المركزية و الاحتلال الأجنبي فضاع المغرب الماجد ذي التاريخ التليد والجغرافيا الممتدة، وأن الجزائر لا تتوقف عن التدخل في شؤون المغرب بذريعة حماية حقوق الشعب الصحراوي من الاحتلال، والجزائر ترى المغرب المستقر تهديدا لمصالحها وأمنها الاستراتيجي في المنطقة، فالمغرب لم يرتكب جرما حينما حاول الحفاظ على ما تبقى من بلاده.
كان من الممكن أن نفهم هذا "الحياد" لو مارس المغرب ما من شأنه التأثير على سلامة الوحدة الترابية للشقيقة الجزائر، أو تبنى مطالب حركة احتجاجية إحراجا لجنرالات قصر المرادية، أو حتى دعم بالسلاح حركة انفصالية إمعانا في تأزيم الجارة الجزائر.
 لو كان هذا الموقف صادرا عن غير مفكر قومي عربي ببعد عالمي من قيمة الدكتور عزمي بشارة لهان الأمر، غير أن الشهادة للانفصاليين بكونهم "شعب له آمال وطموحات لا يمكن التنكر لها"، يبقى أمرا غير مقبول من طرف محبي الفيلسوف ورجل السياسة.
ختاما كان الأمل كبيرا في مدير المركز العربي للبحث ودراسة السياسة ، أن يحقق تحولا كاملا مما سماه  ب"الطفولة السياسة" المتمثلة في الشيوعية، إلى الرشد الفكري بحسبه "القومية الديمقراطية" ، والتي تعني دائما بناء على كتبه وحواراته ومحاضراته، أمة عربية واحدة موحدة في زمن التكتلات . 
مازلنا ننتظر من الدكتور والأستاذ والمستشار السياسي لأمير دولة قطر عودة منه إلى الجادة، وذلك باعتبار صراع الصحراء ملهاة استعمارية غربية و تفتيتا لبقايا وطن عربي كبير من المحيط إلى الخليج.

عبد الصمد بنعباد

تنظيم القاعدة يسعى لمنفذ على الأطلسي عبر الصحراء



تنظيم القاعدة يسعى لمنفذ على الأطلسي عبر الصحراء  - Hespress




أكدت قناة (فوكس نيوز) الإخبارية الأمريكية، الجمعة، أن تنظيم القاعدة ببلاد المغرب الإسلامي الإرهابي يسعى إلى إيجاد منفذ على المحيط الأطلسي عبر الصحراء، من خلال اختراق وتقديم خدماته ل "البوليساريو".
"تنظيم القاعدة ببلاد المغرب الإسلامي" يسعى لإيجاد منفذ على الأطلسي عبر الصحراء من خلال اختراق وتقديم خدماته ل"البوليساريو" (فوكس نيوز).
وحذرت (فوكس نيوز) من أن تنظيم القاعدة ببلاد المغرب الإسلامي "يريد ضمان منفذ على المحيط الأطلسي عبر الصحراء، وهو الهدف الذي لطالما استحضره مقاتلو هذا التنظيم الإرهابي في منتديات الحوار عبر الانترنت"، مسجلة أنه لتحقيق ذلك، وضع تنظيم القاعدة ببلاد المغرب الإسلامي، المتواجد بمنطقة شمال إفريقيا، استراتيجية تهدف إلى "اختراق وتقديم خدماته للبوليساريو".
وأشارت القناة الإخبارية الأمريكية، استنادا إلى مصالح استخبارات بشمال إفريقيا، إلى أنه ما لا يقل عن "59 قائدا وعضوا من البوليساريو تورطوا مؤخرا في عمليات للقاعدة بمنطقة المغرب الإسلامي".
ومن جهته، قال وليد فارس، وهو مستشار ل(فوكس نيوز) وعضو بارز ب"مؤسسة الدفاع عن الديمقراطيات"، التي يوجد مقرها بواشنطن، "بما أن تنظيم القاعدة ببلاد المغرب الإسلامي استطاع اختراق أراضي بلدان مثل مالي وموريتانيا وكذا النيجر، فقد أبدت هذه المجموعة الإرهابية، بدون أي شك، اهتماما بتحريك خلاياها المكلفة بالاستقطاب بالصحراء (..)، بهدف تحقيق غايتها غير المعلنة بإقامة قواعد لها بالمنطقة. فهدفها هو خلق منطقة تكون شبيهة بالصومال أو اليمن".
وسجلت (فوكس نيوز)، التي بثت تسجيلات فيديو غير مسبوقة عن تنظيم القاعدة ببلاد المغرب الإسلامي، أن هذا التنظيم، الذي رأى النور بالجزائر، يتوفر على سجل قاتم من الهجمات التي ارتكبها بالمنطقة، مذكرة بأن هذه المجموعة كانت وراء الهجوم الانتحاري المزدوج الذي وقع بالجزائر سنة 2007، وأوقع 41 قتيلا، من بينهم عاملون بالأمم المتحدة.
كما ذكرت (فوكس نيوز) بأن تقارير متطابقة تربط بين هذه المجموعة وبين محاولات تنفيذ هجمات كانت تستهدف سفنا حربية أمريكية تعبر مضيق جبل طارق وسفارة الولايات المتحدة بباماكو، إضافة إلى عمليات اختطاف مواطنين أجانب، وتنفيذ هجمات أدت إلى وقوع قتلى ببلدان المنطقة.
وأبرز المصدر ذاته أن وثائق سرية حصل عليها مؤخرا موقع "ويكيليكس" تبرز الانشغال الكبير الذي تثيره تهديدات تنظيم القاعدة ببلاد المغرب الإسلامي، موضحا أن هذه البرقيات تطلب من السفارات الأمريكية بمنطقة الساحل جمع "معلومات حول تنظيم القاعدة ببلاد المغرب الإسلامي ومجموعات إرهابية أخرى" و"إعداد تقارير حول مخططاتها ونواياها بشن هجمات تستهدف مصالح الولايات المتحدة والبلدان الحليفة".
وأضافت القناة الإخبارية الأمريكية أن هذه الوثائق تطلب أيضا جمع معلومات حول أسلحة الدمار الشامل و"الكشف عن أي مؤشر يوحي بأن مجموعات إرهابية دولية تريد أن تستعمل نزاعات سياسية أو عرقية أو قبلية أو دينية لمصلحتها الخاصة ".
وصرح المدير التنفيذي ل"مشروع الاستقصاء حول الإرهاب" ستيف إمرن، ل(فوكس نيوز)، أن تنظيم القاعدة ببلاد المغرب الإسلامي، الذي لا تقلل الإدارة الأمريكية من خطورة تهديده، يشكل خطرا على الغرب والولايات المتحدة"، مذكرا بأن هذه المجموعة الإرهابية كانت قد استهدفت السنة الماضية مصالح أمريكية".
وحذر هذا الخبير الأمريكي من أن "الأمر يتعلق بجبهة حرب جديدة بالنسبة للولايات المتحدة، تتطلب مواجهة قوية، لأن تنظيم القاعدة ببلاد المغرب الإسلامي يتوفر على إمكانيات تضعه في نفس المستوى مع تنظيم القاعدة بالجزيرة العربية".
واتفق إميرسون وفارس على أن الإدارة الأمريكية واعية بالتهديد الذي يشكله تنظيم القاعدة ببلاد المغرب الإسلامي، رغم أن "الاستراتيجية الوطنية الأمريكية لمكافحة الإرهاب تعاني من نقص على مستوى إدراك التهديد الاستراتيجي الذي يشكله تنظيم القاعدة بالمغرب الإسلامي على المنطقة برمتها على مستوى الاستقطاب والتنسيق".
وسجل وليد فارس أن "هناك انشغالا حول ما يقوم به تنظيم القاعدة ببلاد المغرب الإسلامي، ولكن ليس حول ما تستطيع هذه المجموعة الإرهابية القيام به وما ستقوم به في المنطقة".
ومن ناحية أخرى، ركز محلل (فوكس نيوز) على ضرورة مواصلة المفاوضات حول الصحراء خدمة للسلام، مسجلا أن تنظيم القاعدة ببلاد المغرب الإسلامي لن يتخلى رغم ذلك عن أهدافه ب"اختراق الصحراء والأسوأ من ذلك كذلك في حالة إقامة دولة للبوليساريو"، حيث حذر من أن الأمر يتعلق هنا "لا أكثر ولا أقل بالأهداف المعلنة للقاعدة ".

هسبريس

خطر تنظيم القاعدة يتنامى بجنوب غرب الجزائر



خطر تنظيم القاعدة يتنامى بجنوب غرب الجزائر - Hespress
 

بثت قناة فوكس نيوز الأميركية لقطات لتسجيل قالت أنها حصلت عليه من إحدى مؤسسات المخابرات في شمال إفريقيا.
وتحت عنوان عريض أكدت القناة مدى خطورة تنظيم القاعدة والإرهاب في شمال غرب إفريقيا وتحديدا في الجنوب غرب الجزائر حيث نشأ وترعرع ما يسمى بتنظيم القاعدة في المغرب الإسلامي, وهو التظيم الذي بدات تظهر معالمه في عمليات الإختطاف وإحتجاز الرهائن الأجانب والمساومة عليهم بملايين الدولارات.
ونقلت فوكس نيوز عن الدكتور وليد فارس وهو عضو في مؤسسة الدفاع عن الديموقراطية ومستشار في الكونغريس الأميركي بأن تكتيكات تنظيم القاعدة وإن كانت تتسم بالعقلانية والبراغماتية ورغم كونها تنتهج أسلوب الخلايا في تنظيمها المسلح إلا أن لديها مشروعا شاملا كبيرا يكمن في السيطرة على بوابة الأطلنطي من خلال الصحراء الغربية, أو حتى عبر إختراق البوليساريو وتحويله إلى أداة لتنفيد هذه الإستراتيجية.
كما أكد الدكتور فارس للمحطة أن التنظيم نجح في الماضي في إختراق بعض دول الساحل الإفريقي مثل مالي والنيجر وموريطانيا وأن الشعار الذي ترفعه القاعدة في المنطقة لإجتذاب البوليساريو هو " الدعوة لتحقيق النصر على المغرب " شعار يحمل من وراءه تكرار المثل الصومالي اليمني في الإختراق وخلق قواعد مسلحة للتنظيم.
كما أكدت القناة ما نقلته لها مصادر إستخباراتية من شمال إفريقيا - على الأغلب من المغرب أو موريتانيا – أن أربعة وخمسين شخصية بين مسؤولين وجنود من البوليساريو تم التأكد من تعاملهم مع تنظيم القاعدة في المغرب الإسلامي.
وبعد تعداد العمليات التي نفذها تنظيم القاعدة في المغرب الإسلامي بالتعاون مع جماعات محلية تابعت القناة حوارها مع الدكتور ستيف إميرسون وهو محلل مختص في شؤون الإرهاب والمدير التنفيدي لمشروع البحث في الخلايا الإرهابية, حيث أكد أن السلطات الأميركية لا تغفل خطر التنظيم في شمال إفريقيا والخطوات المتسارعة التي ينمو بها ومدى تهديده لمصالح الغرب عموما والمصالح الأميركية على وجه التحديد وأن التنظيم لربما يتحول إلى مصدر إزعاج لأميركا كما هو شأن تنظيم القاعدة في جزيرة العرب.
 هسبريس

 

لأن صحراء مغربية



طريقة عفوية في الحديث عن الصحراء المغربية لكنها كانت ابلغ واصدق لتعبير عن مشاعر كل المغاربة.. 


خلية بريطانيا الإرهابية تأثرت بأنور العولقي


كشفت صحيفة "الديلي تلغراف" البريطانية اليوم، الثلاثاء 21-12-2010، أن الرجال الاثني عشر، اللذين تم القبض عليهم في عدد من المدن البريطانية؛ هي كارديف، وستوك أون ترنت، وبرمنغهام، والعاصمة لندن، كانوا يمثلون خلية إرهابية كانت في مرحلة متقدمة من التخطيط لهجمات منسقة على المتاجر والمصارف و"أهداف بارزة" في العاصمة.
وأكدت الصحيفة أن الشبان، ومعظمهم بريطانيون من أصول بنغلاديشية، تأثروا بـ "تنظيم القاعدة في شبه الجزيرة العربية" المتمركز في اليمن، وكذلك رجل الدين الأمريكي، اليمني الأصل أنور العولقي، المرتبط بهذا التنظيم.

وأوردت الصحيفة عدداً من الأسماء الحركية للمعتقلين؛ كأبو سيف، 19 عاما، وأبو بشر، 26 سنة، وأبو سمية، 25 عاما، المتحول للاسلام. وهناك آخرون تتراوح أعمارهم ما بين 17 و28 سنة.


وأضافت الصحيفة أن عددا منهم كانوا قد تظاهروا لصالح منظمة Islam 4 UK، وهي منظمة خلفت حزب "المهاجرون"، المحظور حالياً، وكانوا يخططون لتنظيم مسيرة ضد تواجد القوات البريطانية في أفغانستان.

العربية نت 

حذر من خطط "للقاعدة" لشن هجمات خلال أعياد الميلاد




قال مسئول مكافحة الإرهاب في وزارة الداخلية العراقية إن تنظيم القاعدة يخطط لشن هجمات في الولايات المتحدة وبريطانيا وأوروبا خلال فترة أعياد الميلاد.
وأضاف اللواء ضياء حسين أن متشددا ألقي القبض عليه من أعضاء جناح القاعدة في العراق كشف عن المؤامرة خلال استجوابه.
وأضاف أن العراق أبلغ الدول المعنية وأن محققين أمريكيين تحدثوا بالفعل إلى المتشدد المعتقل.
من جانبها، قالت المتحدثة العسكرية الأمريكية في بغداد كيلي لين إن بعثة بلادها في العراق ستعمل بشكل وثيق مع الحكومة العراقية من اجل تحديد حجم أي تهديد محتمل.
وفي هذا الاطار ، أكدت منظمة الشرطة الدولية "الانتربول" أنها حصلت على معلومات تفيد باحتمال أن تشن خلايا تنظيم القاعدة سلسلة هجمات في أوروبا والولايات المتحدة.
وقالت المتحدثة باسم الانتربول من مقر المنظمة في مدينة ليون الفرنسية إنه تم إبلاغ جميع الدول الـ188 الأعضاء في المنظمة بالتهديدات المحتملة.
وأعلنت أوروبا حالة التأهب منذ أسابيع بسبب تصاعد المخاوف من هجمات إرهابية قبل فترة الأعياد التي تشهد نشاطا كبيرا.
ويعتقد أن عملية ستوكهولم الانتحارية كانت ضمن المؤامرات "المكتشفة" في العراق
وتلقت الإنتربول هذه المعلومات يوم الأربعاء عبر مكتبها في العاصمة العراقية بغداد.
وقال وزير الداخلية العراقي جواد البولاني في وقت سابق إن مسلحين معتقلين قد اعترفوا خلال الأسبوعين الأخيرين بوجود خطط للقيام بتفجيرات انتحارية خلال فترة الاحتفلات بأعياد الميلاد، وإنه أطلع السلطات الأمريكية والحكومات الأوروبية فورا بفحوى هذه التهديدات.
وقال الوزير العراقي إن العديد من أولئك المسلحين المعتقلين زعموا أنهم عناصر في خلية تتلقى التعليمات مباشرة من زعامة تنظيم القاعدة، وإن أحد تلك العناصر جهادي من تونس.
ولم يحدد البولاني البلاد المستهدفة لكنه أوضح قائلا إن الهجوم الانتحاري الذي وقع في العاصمة السويدية ستوكهولم خلال عطلة نهاية الأسبوع الماضي كانت من بين المؤامرات المكتشفة.
في غضون ذلك ، أعلن مسئول أمني سويدي الخميس أن ستوكهولم نجت من مجزرة محققة لان الانتحاري الذي فجر نفسه في وسطها السبت كان يعتزم تفجير عبوته الناسفة في شارع مكتظ الا انه فشل على ما يبدو في تشغيل القنبلة ما اضطره للانكفاء إلى شارع أقل ازدحاما.
وقال رئيس المفتشين في الاستخبارات السويدية يان غارتون إن "نظريتنا الراهنة بشأن التحركات الأخيرة لمنفذ الاعتداء هي انه واجه صعوبات في تفجير عبوته ولهذا السبب كان رواحه ومجيئه" قرب شارع دروتنينغاتان، الشارع التجاري المكتظ المجاور لمكان حصول الانفجار.
واضاف إن هذه النظرية تفسر لماذا فجر الانتحاري نفسه في شارع غير مزدحم وليس في الشارع الآخر الذي كان في حينه مكتظا بالمشاة عشية الاعياد.
ومن جهة ثانية، قالت المدعية العامة المكلفة التحقيق في القضية انييثا هايلدينغ كفارنستروم ان المحققين السويديين الذين تلقوا في عملهم مساعدة من سبعة خبراء متفجرات أمريكيين هم ايضا "متأكدون من نوع المتفجرات التي استخدمت" في تنفيذ العملية الانتحارية، رافضا الكشف عن ماهية هذا النوع.
وأمام الضغوط التي تمارسها وسائل الاعلام على المحققين للادلاء بمعلومات عن الهجوم، دعا غارتون إلى منح المحققين بعض الوقت لكشف ملابسات الاعتداء.
وقال: أريد أن يفهم الناس ان التحقيق في جريمة من هذا النوع يتطلب وقتا.
ويقول المسئولون إنهم واثقون بنسبة 98 في المئة أن المنفذ هو تيمور عبد الوهاب العبدلي الذي نشأ في السويد وعاش في بريطانيا.
وكان العبدلي يمتلك السيارة التي انفجرت في استوكهولم، قبيل انفجار وقع غير بعيد وأدى إلى مقتل المفجر، وإلى إصابة شخصين اثنين بجروح.

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كينيا: ثلاثة قتلى في انفجار قنبلة

احداث عنف سابقة في كينيا
شهدت كينيا أحداث عنف عقب انتخابات 2007

 لقي ثلاثة اشخاص حتفهم الاثنين وجرح 23 في انفجار قنبلة في حافلة للركاب وسط العاصمة الكينية نيروبي، حسب مصادر الشرطة.
واضافت المصادر أن الانفجار وقع خلال تفتيش كانت تقوم به قوات الأمن قبل انطلاق المركبة إلى العاصمة الاوغندية كمبالا.
ويأتي هذا الحادث بعد تحذيرات اطلقتها اوغندا بشأن هجمات محتملة من قبل جماعات إسلامية.
وكان رئيس شرطة كمبالا حذر في وقت سابق من "مؤشرات قوية" على أن جماعات إسلامية مسلحة تخطط لشن هجمات خلال فترة عيد الميلاد.
وأكد ضابط شرطة كيني رفيع في مكان الحادث إن عدد القتلى ثلاثة بينهم صاحب الامتعة التي انفجرت في الحافلة.
وأضاف الضابط أن "23 شخصا أدخلوا إلى المستشفى".
وقال إن الشرطة اعتقلت رجلا ترك قطعة من المتاع في شارع قريب من موقع الحادث.
وقد طوقت قوات الأمن المنطقة التي غطتها الدماء، بينما قام خبراء المتفجرات بجمع الأدلة التي توافرت لهم.

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